Positionspapier

Prévoyance vieillesse

La prévoyance vieillesse représente depuis des années l’une des plus grandes préoccupations de la population suisse, et ce à juste titre. En raison du vieillissement de la population, son financement et sa garantie à long terme ne sont pas assurés. Si l’assurance vieillesse et survivants (AVS) n’est pas réformée de manière structurelle et durable dans les années à venir, l’AVS sera au bord de la faillite. Pour la prévoyance professionnelle (LPP), l’avenir est tout aussi sombre. En raison des taux de conversion élevés, les caisses de pension ont des difficultés à financer le versement des pensions. Au lieu de réformer enfin la prévoyance vieillesse de manière structurelle et durable, la Berne fédérale pratique une « politique du pansement » et reporte les problèmes actuels sur la génération suivante. Ce sont les jeunes qui devront en faire les frais – le contrat entre les générations est mis à rude épreuve. De même, le troisième pilier doit être flexibilisé de toute urgence. C’est le seul pilier qui permette d’épargner de manière responsable. Les jeunes libéraux-radicaux proposent donc les mesures suivantes, qui permettront aux trois piliers d’être à nouveau prêts pour l’avenir et d’assurer durablement leur financement.

Premier pilier : l'AVS

L’AVS doit être réformée de toute urgence, structurellement et à long terme. Pour cela, l’âge de la retraite doit être d’au moins 66 ans pour les deux sexes. De plus, l’augmentation de l’âge de la retraite doit être liée à l’espérance de vie. C’est également ce que demande l’initiative sur les rentes des Jeunes Libéraux-Radicaux (déposée en 2021).Pour chaque année supplémentaire d’espérance de vie, la pension est retardée de dix mois. Si l’espérance de vie diminue, l’âge de la retraite baisse également. Outre les cotisations salariales, l’AVS est aujourd’hui financée par d’autres sources. Il s’agit de l’argent de la Confédération, de la TVA et de l’impôt sur les maisons de jeu. L’objectif serait qu’à long terme, le financement de l’AVS soit assuré uniquement par les cotisations salariales.

Deuxième pilier : LPP

Le deuxième pilier est financé par le système de capitalisation. En raison de la prescription légale du taux de conversion minimal (fixation de différents paramètres techniques dans la loi par la Berne fédérale, et non par des experts en caisses de pension), une énorme redistribution involontaire a eu lieu et continue d’avoir lieu. Les assurés actifs (actifs) ne reçoivent pas la bonification d’intérêts à laquelle ils auraient effectivement droit. Une partie est utilisée pour pouvoir financer les prestations de retraite trop élevées des assurés passifs (passifs). Les taux de bonification en fonction de l’âge discriminent les travailleurs âgés sur le marché du travail. Mais ce qu’il faut surtout dénoncer, c’est la redistribution contraire au système : en raison des taux de conversion et d’intérêt minimum trop élevés, les actifs versent plus d’argent aux passifs qu’ils n’en reçoivent. Les Jeunes Libéraux-Radicaux estiment que les points suivants doivent être pris en compte lors d’une réforme de la LPP:

 

  • Dépolitisation du taux de conversion et du taux d’intérêt minimal : Aujourd’hui, la politique peut fixer le taux de conversion et le taux d’intérêt minimal. C’est une erreur, car ces deux valeurs dépendent de facteurs externes tels que l’espérance de vie après la retraite et le rendement sur le marché des capitaux. 
  • Suppression de la déduction de coordination : la déduction de coordination doit être supprimée. Les femmes, les jeunes travailleurs et les travailleurs à temps partiel peuvent ainsi accumuler un capital d’épargne sur des revenus plus modestes. 
  • Réduction de moitié du seuil d’entrée : le seuil d’entrée doit être réduit de moitié. Il est fixé à un niveau trop élevé, de sorte que les travailleurs ayant des bas salaires ne peuvent pas être assurés obligatoirement par la LPP.
  • Pas de discrimination liée à l’âge :  Les Jeunes Libéraux-Radicaux demandent un taux unique pour les bonifications de vieillesse. Aujourd’hui, les travailleurs âgés sont plus chers pour les employeurs que les jeunes travailleurs. Cela peut conduire les employeurs à privilégier les jeunes travailleurs et à licencier les travailleurs âgés. En outre, l’épargne-retraite doit commencer dès l’âge de 20 ans.
  • Assouplissement des prescriptions de placement : une pondération plus élevée (plus de 70 pour cent) des placements étrangers est judicieuse pour des raisons de diversification. Les prescriptions concernant les possibilités de placement sont trop strictes et doivent être assouplies.

Troisième pilier : prévoyance personnelle

Le 3e pilier (composé du pilier 3a ainsi que du pilier 3b) est un complément facultatif aux prestations de l’AVS ainsi qu’à la prévoyance professionnelle. De plus en plus de personnes optent pour une prévoyance privée supplémentaire basée sur le troisième pilier. Le 3e pilier se compose de la prévoyance liée 3a ainsi que de la prévoyance libre 3b. Les cotisations à la prévoyance liée 3a bénéficient d’avantages fiscaux et peuvent être déduites du revenu imposable jusqu’à un montant maximal déterminé chaque année.  Les jeunes libéraux-radicaux estiment que les points suivants doivent être pris en compte lors d’une réforme de la LPP : 

 

  • Plus d’épargne, moins d’impôts : Les cotisations d’épargne bénéficiant d’avantages fiscaux et pouvant être versées chaque année doivent être augmentées. 
  • Permettre des versements ultérieurs : Comme il est souvent reproché que la prévoyance privée n’est avantageuse que pour les personnes très aisées, il doit être possible à l’avenir d’effectuer des versements ultérieurs dans le troisième pilier. Ainsi, chacun aura la possibilité de se constituer un troisième capital plus tard dans sa vie, avec un revenu potentiellement plus élevé. 
  • Congé maternité : les versements dans le troisième pilier doivent être possibles pendant le congé maternité.

Nos exigences

1er pilier – AVS

 

  • Lier l’âge de la retraite à l’espérance de vie ;
  • âge de la retraite à 66 ans pour les deux sexes ;
  • il faut renoncer à une augmentation de la TVA ou des cotisations salariales qui nuirait à la prospérité ;
  • Pas d’augmentation de la rente AVS, en particulier pas de compensation spéciale du renchérissement. 
  • Pas d’assainissement via les bénéfices de la Banque nationale suisse, 
  • Pas d’extension de l’AVS

 

2e pilier – LPP

 

  • Dépolitiser la compétence de fixer le taux de conversion et le taux d’intérêt pour les avoirs de vieillesse ;
  • Niveler les bonifications de vieillesse ; 
  • Supprimer la déduction de coordination ;
  • Réduction de moitié du seuil d’entrée ;
  • Assouplissement des prescriptions de placement pour les caisses de pension ;
  • Possibilité d’épargner dès l’âge de 20 ans.  
  • Participation des passifs (retraités) à un assainissement qu’ils ont contribué à provoquer par des rentes trop élevées et un capital trop faible.
  • Libre choix de la LPP : aujourd’hui, les salariés sont assurés par leur employeur. En cas de changement d’employeur, l’assurance LPP est également modifiée. Désormais, les salariés doivent bénéficier de plus de liberté et ne plus être contraints de s’affilier à l’assurance de leur employeur.
  • Il ne doit pas y avoir de redistribution des actifs vers les retraités, le système de capitalisation doit être respecté de manière conséquente.

 

3e pilier – prévoyance personnelle 

  • Permettre des versements plus importants dans le pilier 3a ;
  • Permettre des versements ultérieurs dans le pilier 3a ;
  • Permettre des versements pendant le congé de maternité.