Initiative de la JS : Que fait encore le PS au Conseil fédéral ?
Le Conseil fédéral a confirmé aujourd’hui son rejet, déjà décidé en mai, de l’initiative des Jeunes socialistes pour un impôt sur les successions et a adopté un message à ce sujet. Les Jeunes Libéraux-Radicaux Suisses soutiennent la position du Conseil fédéral face à cette demande idéologique et de lutte des classes.
Soutien scandaleux par un parti du Conseil fédéral : que fait encore le PS au Conseil fédéral ?
Malgré le rejet de l’initiative de la Jeunesse socialiste par le Conseil fédéral, le positionnement des socialistes en tant que parti au Conseil fédéral est très discutable. Les chefs du PS Cédric Wermuth et Mattea Meyer ne font pas mystère de leurs convictions socialistes : Alors que nos pays voisins sont économiquement en crise et que l’Europe se dirige vers une récession, les camarades frappent le modèle de réussite suisse avec un marteau et une faucille. Jonas Lüthy, président des Jeunes Libéraux-Radicaux Suisses, constate : « En soutenant l’initiative populaire des Jeunes Socialistes, les socialistes approuvent un projet qui met en péril des milliers d’emplois et provoque des dommages à hauteur de plusieurs milliards. C’est indigne d’un parti du Conseil fédéral ». Au lieu de flirter avec leur section de jeunes et le camarade Marx, les chefs du PS devraient réfléchir à la possibilité d’accéder à la revendication des JS et de quitter le Conseil fédéral.
Les entreprises familiales suisses en danger
Aucune exception à l’imposition, comme le demande l’initiative de la JS, n’est prévue, ni pour la transmission d’entreprises, ni pour les donations à des organisations d’utilité publique ou aux pouvoirs publics. Le fait que l’héritage ou la donation d’entreprises familiales d’une valeur supérieure à 50 millions de francs soit également imposé à 50% au minimum est particulièrement décisif pour l’économie. Dans la plupart des cas, cela devrait conduire au démantèlement de ces entreprises en raison de l’absence de liquidités.
Perte d’attractivité de la Suisse – menace de départ
Les deux tiers de l’impôt fédéral direct sont aujourd’hui générés par les quelque 5 pour cent de contribuables les plus aisés. En ce qui concerne l’impôt sur la fortune, on estime que plus de 44 pour cent des revenus proviennent des 1 pour cent les plus fortunés de la population. Le départ de ces personnes n’entraînerait pas seulement des pertes fiscales massives pour la Confédération, les cantons et les communes, mais mettrait aussi gravement en péril l’attractivité de la place économique suisse. Des pertes d’emplois et un recul du volume des investissements en seraient les conséquences tragiques.
Clause de rétroactivité préjudiciable – la classe moyenne paie les pertes fiscales
Comme l’initiative doit entrer directement en vigueur dès son acceptation et que la Confédération et les cantons doivent ordonner des mesures rétroactives pour éviter que l’impôt ne soit contourné, l’initiative a déjà un effet anticipé négatif. Les personnes concernées planifient déjà leur départ pour échapper à la menace d’expropriation. L’initiative conduit en premier lieu à l’élimination du substrat fiscal et atteint donc déjà exactement le contraire de ce qui est souhaité. Si les contribuables les plus performants sont chassés, il n’en résultera pas des milliards de recettes pour lutter contre le changement climatique, mais au contraire des pertes fiscales sensibles qui devront être compensées par la classe moyenne.
Les Jeunes Libéraux-Radicaux Suisses s’opposent fermement à la mise en danger de la compétitivité et des emplois et mèneront une lutte engagée contre cette initiative de spoliation.