Politique économique
Les Jeunes Libéraux-Radicaux Suisse se considèrent comme les défenseurs d’une politique économique libérale. Notre économie performante est aujourd’hui freinée par des interdictions et des lois. Cela met en danger la compétitivité de notre économie orientée vers l’exportation ainsi que notre prospérité. Ainsi les réglementations inutiles déjà en vigueur doivent être abolies et les nouvelles combattues. Nous voulons que la Suisse reste une place économique compétitive et innovante. L’économie crée des emplois qui permettent aux citoyens de gagner leur vie. Elle fournit des recettes fiscales qui financent d’excellentes infrastructures, un État providence modéré, l’éducation et la culture.
Privatisation : pas de concurrence étatique
Aujourd’hui, plusieurs entreprises contrôlées par l’État sont en concurrence avec des acteurs privés. Cela entraîne des distorsions du marché et des offres moins attractives pour la population. L’État devrait donc privatiser toutes les entreprises qu’il possède et qui opèrent selon les lois du marché. Les revenus ainsi générés devraient être distribués aux citoyens par le biais de réductions d’impôts ou utilisés pour réduire la dette de notre pays.
Création d’entreprises : simplifier la création de start-up
Lorsqu’il s’agit de la création de nouvelles entreprises, la Suisse, sur le plan international, fait figure de mauvais élève. En effet, la création d’une entreprise en Suisse prend beaucoup de temps et est onéreuse. Cette lenteur freine l’établissement de nombreuses start-up en Suisse. Afin de renforcer la place économique et de la rendre plus compétitive, il faut que les entreprises puissent être fondées entièrement par voie numérique en une semaine maximum. En outre, il convient d’introduire de nouvelles formes de sociétés qui prévoient un capital de départ plus faible.
Gestion de l’Etat selon des principes économiques
Les dépenses fédérales ne doivent pas augmenter plus que le PIB annuel. Actuellement, il ne devrait pas y avoir d’augmentation des effectifs de fonctionnaires fédéraux. Par ailleurs, leurs salaires, déjà élevés, ne doivent pas augmenter davantage. Un appareil d’État hypertrophié est inefficace et coûteux. La quote-part de l’Etat, qui reflète le rapport entre les dépenses publiques et le produit intérieur brut devrait donc être réduite à 20 %. Les excédents du budget fédéral doivent être systématiquement utilisés pour des réductions de la dette ou d’impôts. Le frein à l’endettement ne doit être relâché sous aucun prétexte. En outre, un nouveau frein à l’endettement doit être introduit au niveau des caisses d’assurances sociales. C’est le seul moyen de stabiliser leur situation financière critique.
Bureaucratie
La bureaucratie inutile et excessive doit être combattue. La motivation qui pousse à l’indépendance entrepreneuriale doit être encouragée au lieu d’être étouffée par des formalités administratives. Toute personne a droit à des lois compréhensibles qui peuvent être appliquées de manière simple, non bureaucratique et efficace. Les autorités et les tribunaux doivent traiter leurs affaires de manière rapide, simple et non bureaucratique. Nous exigeons la règle du « One-in-two-Out-Regel » pour les lois fédérales.
Politique fiscale : des impôts bas pour renforcer notre attractivité
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en Suisse s’est transformée en un système inutilement complexe. Trois taux d’imposition différents et 29 groupes d’exemptions créent d’énormes charges administratives et financières tant pour l’économie que pour l’administration. La gestion de la TVA coûte à elle seule plus d’un milliard de francs par an à nos entreprises. C’est pourquoi nous demandons l’introduction d’un taux de TVA unique, qui simplifierait énormément l’administration de la TVA et entraînerait une réduction considérable de la bureaucratie. Nous demandons également l’abolition des taxes sur le droit d’émission (sur l’émission de papiers-valeurs), le droit de négociation sur le commerce de papiers-valeurs et le droit de timbre sur les primes d’assurance. Ces prélèvements nuisent à l’attractivité de la Suisse en tant que place financière. L’impôt ecclésiastique pour les personnes morales doit également être supprimé. L’impôt sur le revenu devrait devenir le plus léger d’Europe. La fiscalité progressive doit être remplacée par une fiscalité linéaire. L’introduction de l’imposition individuelle est nécessaire, notamment pour atteindre l’égalité homme-femme. Enfin, la souveraineté fiscale des cantons et des communes doit être maintenue. Cette concurrence fiscale apporte de nombreux avantages et soutient l’attractivité du pays.
Concurrence internationale : le libre-échange comme solution
Les barrières commerciales et les droits de douane élevés entravent la concurrence et entraînent une diminution de la prospérité. Nous sommes favorables à une participation active aux organisations internationales qui favorisent le libre-échange dans le monde entier. En tant que nation exportatrice, la Suisse est fortement dépendante du libre-échange. Nous demandons donc la conclusion de nouveaux accords de libre-échange, dans un avenir proche et sans faute, avec les États-Unis, les États du Mercosur et la Malaisie.
Marché financier : permettre l'innovation
Le secteur financier est l’un des secteurs les plus importants de l’économie suisse et l’un des plus gros contribuables. L’économie suisse bénéficie largement de sa force d’innovation et de son réseau international. L’accès au marché doit être encore amélioré pour que les entreprises basées en Suisse restent compétitives. Pour éviter d’affaiblir la position de la place financière suisse, les réglementations internationales ne doivent pas être adoptées automatiquement. L’équivalence devrait plutôt être obtenue par des améliorations du droit suisse. Des conditions cadres claires pour tous les acteurs sont essentielles à la poursuite du développement du marché. Le principe “same activities, same risks, same rules” doit être appliqué à tous les domaines. Les consolidations internationales ne doivent pas être inutilement compliquées.
Finance durable : créer le bon cadre
Les critères ESG prennent de plus en plus d’importance dans le secteur financier en Europe, mais aussi au niveau international. Pour que la place financière suisse conserve son rôle de pionnière, il faut donc des conditions-cadres appropriées à la finance durable. Les initiatives du secteur financier devraient être complétées par des allègements fiscaux et la suppression du droit d’émission. En outre, la Suisse devrait préconiser des règles de transparence coordonnées au niveau international et suivre la taxonomie correspondante de l’UE, tout en évitant des obligations bureaucratiques supplémentaires. La Suisse devrait s’abstenir de faire du « Swiss Finish ».
Droit du travail : pour un droit du travail libéral
La loi suisse sur le travail (LTr) doit être adaptée de toute urgence : il faut s’éloigner de la définition traditionnelle du travail pour se rapprocher de la réalité. La limite du temps pendant lequel le travail peut être effectué devrait être portée à 17 heures (aujourd’hui 14 heures). Un travail occasionnel de courte durée ne doit pas interrompre la période de repos. Une autorisation pour le travail du dimanche ne devrait plus être nécessaire si le salarié peut fixer ses propres horaires de travail à domicile. Cette flexibilité supplémentaire permet de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale et permet aux employés d’adapter leurs horaires de travail à leurs besoins personnels. L’encadrement du temps de travail, le repos quotidien et l’interdiction de travailler le dimanche limitent la liberté de choix des travailleurs. Nous demandons également un allongement des heures d’ouverture des magasins. L’idéal libéral exige que des horaires d’ouverture de 24 heures sur 7 jours soient possibles.