Positionspapier

Politique des drogues

Les drogues sont consommées pour leurs effets relaxants, étourdissants, stimulants et psychédéliques. Si elles sont consommées modérément, les drogues ont, en plus des effets secondaires, également de nombreux effets positifs ; par exemple, elles aident à soulager la douleur, à mieux dormir, à se relaxer ainsi qu’à se concentrer. Pour cette raison, les stupéfiants font partie intégrante de notre société. La consommation de drogues est, cependant, combattue par la politique via les interdictions et la répression. Cette politique de répression ne permet aucune transparence des marchés et contribue à mettre en danger les petits consommateurs.. A cela s’ajoutent également les dégâts collatéraux suite aux actions policières au succès mitigé. Compte tenu de ces faits, les Jeunes Libéraux-Radicaux estiment qu’il est nécessaire de repenser et de modifier l’actuelle politique de la drogue.

L’éducation des citoyens n’est pas une tâche de l‘Etat

En Suisse, la politique des drogues repose sur quatre piliers : prévention, thérapie, réduction des risques (exemple : la répression) et régulation du marché . Les Jeunes Libéraux-Radicaux luttent pour une société libérale dans laquelle l’Etat renforce la responsabilité individuelle de l’individu en lui permettant de choisir sa vie avec un maximum de liberté. Ce n’est pas le rôle de l’Etat que d’éduquer le citoyen et de le protéger de lui-même.

Prévention

Sur le marché noir, il n’est pas possible de garantir la qualité des produits. Il y a ainsi pour les consommateurs un danger de contamination par la consommation de produits encore plus dommageables. Le commerce, de par son illégalité, est aux mains du crime organisé. Il y a un encouragement à la délinquance. Suite à la répression de la politique de la drogue, l’Etat doit supporter des coûts élevés lors d’interventions policières et de poursuites judiciaires.

Légalisation des drogues douces

Une légalisation permet de lutter efficacement contre le marché noir puisque les marchés « normaux » peuvent se développer. De cette manière, la situation des consommateurs s’en trouve grandement améliorée. Ainsi, il pourra être possible de garantir la qualité des produits, de diminuer les risques pour les consommateurs lors de l’achat et de lutter contre certains vendeurs grâce à un nouveau cadre juridique. Les Jeunes Libéraux-Radicaux comprennent sous la dénomination de drogues « douces » les stupéfiants naturels, et plus particulièrement les cannabinoïdes, le khat et les champignons contenants de la psilocybine (“Magic Mushrooms“). Les drogues « douces », de par leur acceptation sociétale, mais aussi de par leur faible potentiel relatif de dommages, sont idéales pour tester une nouvelle politique de la drogue. A moyen terme, il faut tendre vers une légalisation complète des drogues „douces“.  La légalisation peut générer des recettes supplémentaires pour l’Etat, en taxant par exemple les produits (TVA) et/ou en imposant les commerces.

Libéralisation des drogues dures

Le fait que des stupéfiants comme le LSD soient interdits et que d’autres, comme l’alcool, soient autorisés, est avant tout d’origine historique et ne reflète pas le danger concret pour la société et le consommateur. Si la nouvelle politique en matière de drogues est couronnée de succès, d’autres stupéfiants devront être entièrement légalisés.

Pas d’obstacles pour les stupéfiants légalisés

Les Jeunes Libéraux-Radicaux rejettent clairement les interdictions de publicité, les interdictions de distribution d’échantillons gratuits, les interdictions de vente nocturne, les interdictions de happy hours, les prix minimums ainsi que les prescriptions sur les emballages des stupéfiants légaux.

Prise en charge des coûts par les consommateurs

Les consommateurs doivent assumer eux-mêmes les coûts occasionnés par leur comportement à eux-mêmes et à des tiers. Nous parviendrons ainsi à une véritable équité entre les responsables de la consommation de tous les stupéfiants et des conséquences qui en découlent. Les trois premiers piliers de la politique suisse en matière de drogues (prévention, thérapie, réduction des risques) doivent être maintenus.

Nos exigences

  • L’éducation des citoyens n’est pas une tâche de l’État 
  • Prévenir sans interdire
  • Pas d’obstacles pour les stupéfiants légaux 
  • Légalisation des drogues douces
  • Libéralisation des drogues dures
  • Prise en charge des coûts par les consommateurs