Positionspapier

Politique LGBTQ+

Avec l’introduction du mariage pour tous, une étape libérale importante a été franchie en politique sociale depuis le 1er juillet 2022. Pourtant, en Suisse, les bases légales restent en partie dépendantes du sexe et de l’orientation sexuelle. Les lois s’orientent sur l’idéal familial traditionnel composé d’un homme et d’une femme. Ces conditions-cadres doivent maintenant être suffisamment développées pour pouvoir garantir les mêmes droits et obligations à chaque personne, indépendamment de son orientation sexuelle et de son sexe.  

Parentalité originelle

Lorsqu’une femme mariée met au monde un enfant, la deuxième personne du couple doit être considérée comme le parent, sauf accord contraire. C’est déjà le cas pour les couples hétérosexuels. Pour les couples de femmes, en revanche, une fécondation grâce à une banque de sperme suisse est requise. Les circonstances exactes d’une grossesse ne devraient toutefois pas relever de la compétence de l’État. C’est pourquoi nous demandons une parentalité originelle pour tous les couples mariés. La reconnaissance d’un conjoint ne devrait pas être influencée par le sexe et l’orientation sexuelle. Comme étape intermédiaire, l’adoption de l’enfant du conjoint doit être rapide et simple si le demandeur était déjà marié avec un parent biologique à la naissance de l’enfant. Par ce dernier, on entend par exemple le donneur de sperme d’une mère porteuse. De même, l’accès à la maternité de substitution doit être accordé à tous les couples.

Don de sang: pas de discrimination

Depuis la levée de l’interdiction du don de sang pour les hommes homosexuels et bisexuels, une abstinence obligatoire de 12 mois est considérée comme un critère d’admission.

Les hommes concernés sont ainsi de facto exclus du don de sang, alors que les réserves de sang sont souvent limitées. Des études récentes ont démontré que le risque dépend du comportement individuel et non de l’orientation sexuelle. Nous demandons que l’admission au don de sang soit basée sur le profil de risque individuel et non sur l’orientation sexuelle, comme c’est déjà le cas au Royaume-Uni par exemple.

Autodétermination des personnes intersexuées

En Suisse, lors de la naissance de bébés intersexués, des opérations qui ne seraient pas nécessaires d’un point de vue médical sont souvent effectuées. La raison en est uniquement l’attribution univoque à un sexe. Comme cela peut avoir des conséquences importantes pour les personnes concernées, nous demandons que de telles interventions ne puissent être effectuées qu’avec le consentement des personnes concernées capables de discernement.

Introduction du troisième sexe

Une part croissante de la population ne se sent appartenir ni au sexe masculin ni au sexe féminin. Pour tenir compte de cette évolution, une troisième catégorie de sexe doit être introduite dans les documents officiels.

Nos exigences

  • Parentalité originelle pour tous les couples
  • Egalité de traitement pour le don de sang 
  • Autodétermination des personnes intersexuées 
  • Introduction du troisième sexe