Presse
Communiqué de presse 03.04.2023

Débâcle du Crédit Suisse : il est temps de prendre nos responsabilités pour l’avenir !

Une débâcle telle que celle du Credit Suisse ne doit plus se reproduire. Aujourd’hui, les Jeunes Libéraux-Radicaux Suisse (JLRS) ont présenté leurs idées pour une « initiative sur la responsabilité des managers ». Il est temps de prendre nos responsabilités pour l’avenir.

Nous, les Jeunes Libéraux-Radicaux, nous engageons depuis toujours autant pour la liberté que pour la responsabilité. Le Credit Suisse, banque historique née en 1856 et qui fait partie des banques d’importance systémique, a foncé droit dans le mur en raison de ses propres erreurs de gestion et d’opérations à risque menées pendant des années. Le principe d’économie de marché exige dans de tels cas que l’entreprise soit mise en faillite. C’est d’ailleurs ce que prévoit la réglementation « too big to fail ». Selon le Conseil fédéral, une faillite du Credit Suisse aurait toutefois entraîné de nombreux autres acteurs du marché, mais aussi causé des dommages considérables à l’économie nationale. C’est pourquoi le Conseil fédéral est intervenu au moyen du droit d’urgence. Le risque financier que la collectivité a pris pour sauver le Credit Suisse s’élève à 209 milliards de francs, du moins pour le moment.

La débâcle du Credit Suisse révèle à quel point il est important que les organes dirigeants des banques d’importance systémique soient conscients de leur responsabilité envers la société. Nous regrettons ce qu’il s’est passé. Mais nous souhaitons à présent nous assurer qu’une telle débâcle ne se reproduise pas. Nous nous engageons donc en faveur d’une réglementation intelligente et efficace. En outre, les managers doivent être davantage tenus responsables sur les plans civil et pénal. Car la responsabilité et le libéralisme vont de pair. Enfin, il faut garantir que le droit d’urgence ne soit utilisé qu’en dernier recours pour garantir la stabilité financière. S’il devait malgré tout être utilisé, le Tribunal fédéral devrait à l’avenir pouvoir en examiner les conditions et le contenu. Matthias Müller, président des JLRS, est clair à ce sujet. « Nous avons besoin d’une réglementation bancaire svelte mais stricte. Celui qui mène une banque d’importance systémique dans le mur doit être tenu plus fortement responsable sur les plans pénal et civil ».

 

Nos exigences concrètes :

  • Les banques d’importance systémique doivent enfin assumer leur responsabilité particulière vis-à-vis de la société !
  • La liberté va de pair avec la responsabilité ! Les banques d’importance systémique ont besoin d’un cadre réglementaire intelligent et d’une autorité de surveillance capable de montrer les dents.
  • Fini les excuses ! Les managers doivent être davantage responsabilisés sur les plans civil et pénal.
  • Fini la rigolade ! Pas de bonus pour les managers en cas de sauvetage par l’État.
  • Le droit d’urgence doit s’utiliser qu’en cas d’urgence ! Le Tribunal fédéral doit pouvoir contrôler les conditions et le contenu du droit d’urgence.

Les JLRS ont formulé ces exigences de manière à ce qu’elles constituent la base d’un texte d’initiative (appelée « initiative sur la responsabilité des managers »). Le comité directeur des JLRS a adopté ces idées à l’attention d’une assemblée générale extraordinaire, avec une proposition d’approbation. Le texte final de l’initiative serait alors rédigé sur cette base. Si les politiques ne prennent pas leurs responsabilités, l’initiative sera lancée.